Je vous livre une assertion de l'écrivaine Christine Angot à propos de l'emprunt des images quel qu'il soit, de ce que l'on en fait et de cette deuxième vie, de cette autre lecture donnée par "l'emprunteur" qui à force de manipulations, amputation, extension, cadrage, ajout, déformation, grossissement, lui confère un nouveau statut. Comme les objets recyclés de Picasso qui gardent leur force et leur couleur intrinsèque, mais qui associés à d'autres objets perdent leur sens premier pour nous livrer un autre univers jusqu'à présent ignoré, c'est cette alchimie là qui me passionne ! Denis Gaydier.
"Les historiens emploient à propos du Pop'art le terme de décontextualisation, Lichtenstein par exemple, quand il prend dans une bande dessinée une vignette et qu'il l'isole, il la sort du scénario, de la vision commune, rédigée pour plaire et mentir, prête à être consommer par l'appétit social et il la travaille seule, jusqu'à la nourrir de sa spécificité, de son unicité, de l'indivualité du personnage, jusqu'à lui rendre son humanité, le reste du temps broyée par les nécessités de l'histoire globale" Christine Angot (le Monde du 14 -01-2011).